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Stalk me on the internet

Archive: 2010

Avez-vous déjà observé ces mouches qui effectuent inlassablement des triangles au centre de la pièce et proche du plafond…

C’est parfois le sentiment que j’ai lorsque le matin je me réveille, saisis mon iPad, ouvre l’application mail, trie et lit les derniers courriers arrivés, ensuite lance l’app Twittlator pour ausculter mon compte Twitter, puis mon compte Facebook sur Safari et la Fan Page What about The Fridge?, extension du présent blog. Après ce rituel absolument intégré, intervient un moment de choix: la lecture des news. Je passe au minimum trois quarts d’heure à lire les flux RSS – préalablement collectés dans Google Reader – sur mon application Reeder, soit près de 500 blogs tout de même. Fort heureusement, ils n’ont pas tous le même rythme de publication! Une fois ce rituel accompli avec méthode, le reste de la journée peut se dérouler sans encombre. A moins que…. sans y prendre garde, la journée ne se déroule à switcher d’une plateforme à une autre en quête frénétique de l’ultime information à ne pas manquer, source évidente d’anxiété proportionnellement relative à la fraîcheur et la pertinence de cette denrée périssable. Les journées n’ont que 24 heures et la redondance absolue qui inonde le web (et le cerveau!) laisse une certaine fatigue à celui qui n’y prend garde.

En terme de productivité, vous l’aurez deviné, il n’est pas optimal de rester connecté en permanence à tous ces réseaux sociaux, d’ailleurs je m’en garde bien. Je consulte régulièrement mes comptes durant la journée – un tweet par ici, un commentaire par-là, mais je ne reste pas online, c’est trop chronophage. Cependant, si mon emploi du temps me le permet, je consulte environ toutes les 2-3 heures mes profils les plus “real-time” entendez par-là Twitter et Facebook (essentiellement la Fan Page qui est un point de contact professionnel).

Alors, peur de rater une information IMPORTANTE et INCROYABLE ou hyper PERTINENTE pour un projet en cours?

Si cette information est si ESSENTIELLE, les différentes communautés de médias sociaux (Twitter, Facebook, etc.) et communautés d’intérêts (planners, designers, programmeurs, journalistes, etc.) se chargeront de faire le tri, de la véhiculer et la répéter jusqu’à saturation. A moins de vivre sous une pierre, il sera difficile d’y échapper. Bien sûr, vous ne serez pas dans les early adopters ou early RTweeteers, quoique cela dépend encore de votre domaine d’expertise. Et si l’information est très spécialisée et qu’elle n’apparaît qu’une fois sur un blog underground ou pointu mais indispensable et bien à vous de découvrir et aller à la rencontre de cette nouvelle source qui alimentera votre réflexion…

En bonne GTD-iste (Get Things Done – GTD, processus de productivité par David Allen), les tâches sont agendées (même si répétitives), certes. Inutile de dire que malgré cela, lorsque j’ai trié, répondu et /ou effacé les messages de ma boîte mail, je n’ai qu’une envie, faire un refresh… juste au cas où.

La nouvelle édition de l’étude “Defining Social Media in Switzerland” est désormais disponible. Que font les utilisateurs sur les réseaux sociaux en Suisse? Quel âge ont-ils? Où sont-ils? Et à quelle fréquence visitent-ils les plateformes? Voici une overview des principales plateformes de médias sociaux pour le marché Suisse. Voici la dernière mise à jour.

Depuis octobre 2009, je publie tous les 2 mois les statistiques des réseaux sociaux les plus populaires en Suisse afin de dresser une image concrète de l’évolution du marché. Retrouvez l’ensemble des études sur Slideshare.

A go-to source for new ideas, telle est le slogan de PSFK, l’agence de recherche en tendances et innovation basée à New York et fondée par Piers Fawkes. Depuis des années PSFK, est une ressource sans pareille pour les planners. A la mi-septembre, je me suis rendue à Londres avec MC Casal (@mccasal) pour participer à l’édition européenne de leur conférence. Un seul jour certes, mais d’une grande richesse.

L’événement rondement mené par Piers Fawkes – accompagné pour l’occasion de deux PSFK Trends Analyst, Jeff Weiner (@jgweiner) et Kyle Studstill (@kylecameron), était organisé en 4 modules thématiques: Inspired Interactions, Visionary Experiences, Art and Reaction et enfin Connecting a Better World.

Pour la petite histoire, MC Casal et moi-même avions déjà rencontré Kyle IRL cet hiver à New York. Force est de constater que les technologies émergentes permettent de s’intéresser à certaines personnes et profils, de rester en contact et finalement de concrétiser ce lien. Des rencontres tout simplement impossibles en d’autres circonstances. C’est donc avec un très grand plaisir que nous avons eu l’occasion de prolonger la conférence le lendemain autour d’une bière à Bateman St. avec Kyle.

Mais revenons à notre conférence…

A en croire les différents intervenants de cette journée, et cela me semble bien résumer le propos de cette édition: la collaborativité, l’expérience qu’elle génère et le storytelling de certains sont autant d’aspects qui ont traversé toute cette journée inspirante, si ce n’est tout ce week-end londonien.

INSPIRED INTERACTIONS – Le travail de Usman Haque (@uah) s’inspire essentiellement des connections des utilisateurs avec des objets ou des dispositifs, leurs environnements et leurs participations. Haque développe des systèmes participatifs tel que Primal Source, Pachube, Natural Fuse qui impliquent une collaborativité dont le bon fonctionnement et la réussite de l’expérience dépendent de l’engagement responsable des contributeurs.

VISIONARY EXPERIENCES – Dougald Hine (@dougald) de l’agence Space Makers nous a montré comment sont agence a fait renaître une allée marchande à Brixton. Partant du postulat que le marché est non seulement un lieu de transaction, mais avant tout un lieu social de rencontre.

Dougald Hine - How i stopped worrying and learned to love the market
Dougald Hine. Notes de Jason Mesut

ART AND REACTION – Avec son projet Toaster, Thomas Thwaites a démontré qu’un appareil aussi banal et simple que le toaster, composé de 400 pièces, est une somme de techniques industrielles complexes. Construire un toaster à partir de zéro – il a lui-même fondu de la roche pour en extraire le fer – lui a coûté plus de 100’000 £ et près d’une année de recherches pour dénicher les matières et compositions. C’est à vous dégoûter du prix qu’il est vendu dans le magasin du coin.

CONNECTING A BETTER WORLD – Matt Jones (@moleitau) de Berg London est venu en chaussettes (sic) nous parler de nearness avec la multiplication des projets comportant des puces RFID ou encore du site How Big Really, un projet de la BBC, qui permet de prendre conscience de la taille des événements historiques à l’échelle de dimensions qui nous parlent. Quelle surface couvrirait les inondations du Pakistan en Europe? C’est surprenant. Matt Jones nous a aussi entretenu d’un phénomène que nous ne pouvons ignorer: le endless digital now, soit l’atemporalité dans la culture. Que restera-t-il de tout cela? Jones botte en touche et cite Russell Davies:

Par ailleurs, l’équipe de PSFK n’a pas manqué de présenter deux rapports qu’elle a récemment publié et que vous pourrez facilement vous procurer, si cela n’est pas déjà fait: The future of Health et The Future of Retail.


Et encore

Article publié sur cominmag.ch – rubrique com.stratégique, ainsi que dans l’édition papier (septembre 2010)

A revolution doesn’t happen when society adopts new tools,
it happens when society adopts new behaviors.  — Clay Shirky

En quasi 30 ans, les nouvelles technologies ont imposé un changement continu et radical à notre culture : augmentation de la participation (conversation, collaboration…), socialisation (on est très loin de l’image de la geek esseulée du film “Traque sur Internet” avec Sandra Bullock en 1995), fragmentation des médias (multiplication des canaux, points de contact), ubiquité, transparence, facteur ludique, accessibilité au plus grand nombre, toujours “ON”, mobile, géo-localisation (ici et maintenant, le recoupement du virtuel et du local). Cette évolution a influencé le métier de planner et la façon d’envisager notre communication contemporaine.

Né dans le Londres des années 60, – époque où le marketing se pratiquait dans les agences et pas encore au sein des entreprises -, le planning est la discipline de l’application de la connaissance à une problématique. Il fait appel à deux compétence essentielles : la compréhension du consommateur et du marché, mais aussi la capacité à organiser cette connaissance afin de 1) stimuler la création (agence) pour 2) servir les objectifs du client.

En 2010, être planner dans un monde post-digital consiste à réfléchir et à cultiver sa connaissance au quotidien en incluant les technologies émergentes et collaboratives. Il ne s’agit plus de donner une impulsion unique à la communication du client pour créer une campagne, mais d’entrer dans un processus itératif et évolutif: écouter, comprendre, participer, évaluer. En privilégiant le travail sur l’influence plutôt que le contrôle, le dialogue plutôt que le monologue, le post-digital soutient ce que l’utilisateur fait et créé avec les produits et les contenus mis à disposition par la marque. Exit la marque qui impose sa vision au consommateur.

Alors, Strategic Planner ou Digital Planner? Le titre semble bien moins important que la réelle
capacité de réflexion, de mise en perspective et surtout de compréhension des problématiques de la communication moderne, en particulier des problématiques digitales. Certes, les compétences de base du planner n’ont pas changé. C’est un knowledge applicator doublé d’un mercenaire chargé d’explorer et de comprendre la marque, les comportements du consommateur en prenant en considération aussi bien les aspects culturels qu’économiques. La culture. Le mot est lâché! Le moins que l’on puisse attendre d’un planner c’est qu’il soit autant dans le faire que dans le dire, non?

Encore un livre de stratégie et de modélisation? Oui et… non en fait. Celui-ci est un outil de Business Model exclusivement. Il enseigne les techniques d’innovation pratique utilisées par les plus grandes entreprises et marques au monde: Amazon, Lego, Apple, Nespresso et bien d’autres. Un méthodologie éprouvée permettant appréhender, comprendre, concevoir et implémenter les modèles d’affaire innovants.

Oeuvre d’une dizaine d’années de recherche et de la collaboration d’Yves Pigneur (@ypigneur), professeur HEC à Lausanne et d’Alex Osterwalder (@business_design) en crowdsourcing avec prêt de 500 contributeurs, le tout exprimé avec force dans un graphisme clair et stimulant signé par l’atelier graphique The Movement.

Synopsis
Disruptive new business models are emblematic of our generation. Yet they remain poorly understood, even as they transform competitive landscapes across industries. Business Model Generation offers you powerful, simple, tested tools for understanding, designing, reworking, and implementing business models.
Business Model Generation is a practical, inspiring handbook for anyone striving to improve a business model — or craft a new one.

Par ailleurs, Alex Ostwalder a profité de cet événement pour annoncer la sortie en octobre prochain d’une application iPad dédiée, dont voici la présentation des premières ébauches: Business Model Foundry.

Si vous n’étiez pas à l’événement First Rezonance du jeudi 16.09.2010, voici l’introduction (à quelques détails prêts et en version rapide) qu’Alex Ostwalder nous a offert.

Pour en savoir plus

Le site promotionel de l’ouvrage Business Model Generation, avec un PDF preview gratuit de cet ouvrage essentiel. Le blog des deux co-auteurs, à lire absolument: Business Model Alchemist.

La chaîne britannique de supermarchés Waitrose sait comment séduire le client sur le lieu d’achat. Avec un packaging dépouillé, lisible et qui met en valeur le produit… brut. Depuis plusieurs année, Waitrose fait un effort particulier sur ses marques maison, mais cela est sans compter sa ligne Cook’s Ingredients (ci-dessus et dernière photo de l’article) dont la simplicité fait l’efficacité.



Le magazine Monocle consacrait récemment un article au grand distributeur britannique pour l’ouverture prochaine de konbini sur le modèle des fameux convenience stores de proximité japonais, – on pense à Lawson et Family Mart au Japon. PS: A prononcer  Familimalto au pays du Soleil Levant pour vous faire comprendre. Il faudra donc retourner au pays du Cream Tea pour tester.

Lors de ma récente visite, j’ai eu l’occasion de passer un bon moment à me balader dans les rayons d’un Waitrose pour me faire une idée, décortiquer les différents packaging et partir à la recherche de produits improbables. C’est l’une de mes activités favorites en voyage, je l’avoue: passer des heures à m’extasier devant des murs d’épices, de lessives, de confitures ou simplement au rayon shampoing pour des marques et produits qui n’existent pas en Suisse ou comble de l’insolence des produits absolument identiques mais brandés et packagés différemment selon les marchés. Cela me fait penser à Ovaltine au Vietnam, mais ceci est une autre histoire….

Au sujet de la simplicité du packaging, ce très bon article du blog Unstage propose quelques travaux marquants.

Réinventer ce que nous consommons c’est bien, mais réinventer la manière de consommer, c’est mieux!

Telle est la thèse défendue par Rachel Botsman et Roo Rogers dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine What’s Mine Is Yours: The Rise of Collaborative Consumption. Plus sur le site Collaborative Consumption.

Cela me rappelle que j’apprécie Mobility pour la culture du Car-Sharing qu’il propose en Suisse; que si un service de location/prêt tel que ecomodo existait dans notre pays, on pourrait offrir de prêter sa perceuse qui ne sert que tous les tremblements de terre; que si quelqu’un ne sait pas quoi faire de sa résidence secondaire à New York, San Francisco, Tokyo ou Amsterdam (autres destinations sur demande) prenne contact avec moi, je veux bien faire un Appart-Sharing; que j’attends toujours la livraison de mon iPhone 4, alors que mon iPhone 3 moribond exprime encore dans un dernier souffle le minimum des services que l’on peut attendre d’un smartphone. Mais le Smartphone-Sharing, je ne suis pas prête, d’ailleurs personne. Cet objet est devenu trop… personnel.

(via swissmiss)