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Stalk me on the internet

Archive: Planning & Strategy

Comme un écho à l’exposition temporaire Dreamlands qui se tient en ce moment au Centre Pompidou, Steven Heller a inauguré la 10e édition du festival de création post-digitale OFFF Paris 2010 avec une interrogation: “Do we dream the real future?”.

OFFF Paris 2010 Opening Title by The Mill, from OFFF, let’s feed the future on Vimeo.

Rêvons-nous du réel futur?
Le futur n’a-t-il jamais été aussi futuriste que dans les foires internationales d’antan, à la lecture de comics avec des super héros aux pouvoirs surréels, dans les films d’anticipation ou de… Woody Allen. L’avenir rêvé des années 30, 50 ou 60 où chacun aurait une voiture volante ne s’est pas réalisé et ne constitue qu’une nostalgie d’un futur anticipé (dé)passé qui n’a finalement jamais pris autre forme qu’en fantasme. Le mythe fondateur selon Heller prend naissance dans l’architecture de l’Exposition universelle de Chicago en 1933, et surtout celle de New York en 1939, avec les antécédents évidents de l’avant-garde européenne des années ’20 faisant référence aux courants tels que le dadaïsme, le futurisme italien, le surréalisme, le Bauhaus, etc.


Exposition Dreamlands au Centre Pompidou par centrepompidou

Qu’est ce que la culture post-digitale?
Le futur que nous envisageons est-il si loin de nous ou au contraire plus familier? Nous sommes confrontés à plus d’information, plus d’accessibilité, plus d’immédiateté. Vite. Notre futur commence plus que jamais ici et maintenant avec la géolocalisation et la généralisation des appareils mobiles. C’est une très bonne nouvelle: L’humain est à nouveau le point central.
Si aujourd’hui l’innovation peut prendre la forme d’un iPad, c’est que sous ses airs familiers, l’introduction de cet outil laisse augurer des changements à long terme dont nous n’avons pas encore bien saisi les implications. Ce qu’il adviendra de la marque Apple n’est pas très intéressant, ce qui l’est en revanche c’est la généralisation de l’usage du mobile et de la tablette. L’ordinateur portable ou la tour sont des camions comme le laissait entendre Steve Jobs tout récemment, car aujourd’hui nous consommons plus que nous ne produisons alors pourquoi s’embarrasser d’appareils lourds et surpuissants.

Le futur, c’est maintenant
Au rebus la voiture volante pour 2025. Nous ne sommes ni dans Blade Runner, ni dans Terminator, ni dans 2001, l’Odyssée de l’espace. Le terme de culture post-digitale paraît-il pour autant si prétentieux et obscur? Non. Partons du simple constat que le digital (ou numérique) est aujourd’hui partout et souvent  insidieusement invisible, bref familier: du scanning de vos achats au supermarché au scanning de votre visage et de vos empreintes digitales à l’entrée des Etats-Unis, à l’achat de tickets de transports publics en passant par la consommation sur internet d’informations diverses, de téléchargements ou d’achats en ligne, avec ou sans carte de crédit, etc. Notre relation au digital est constante et inéluctable. Rationalisation, facilitation et immédiateté, nous bénéficions tous les jours de la technologie. Ainsi, le terme digital (ou numérique) a fortiori recouvre un nombre d’applications extrêmement vaste et parfois très flou.

Bénéfice du digital dans les médias
La numérisation a bouleversé l’ecosystème des médias (dits “traditionnels” et en particuliers des médias dits “électroniques” qui sont apparus bien avant l’ère informatique: TV, radio) et ouvre de nouveaux champs d’application et d’utilisation.
Tous les canaux de communication subissent en effet de fortes pressions suite à l’apparition de ces nouvelles technologies et des comportements induits. Ce phénomène appelle une évolution nécessaire relative à l’interactivité, la personnalisation et la “socialisation” de ces plateformes. C’est le cas par exemple de Google TV qui allie la force des programmes de télévision comme vous les connaissez avec la puissance de l’Internet.

Post-digital: 3 arguments-clé

  1. L’ère post-digitale implique que nous n’avons pas seulement à faire à de nouveaux canaux de communication qui seraient autant de moyens complémentaires de communiquer, mais à un réel changement de paradigme qui bouscule les mass médias traditionnels.
  2. Il n’y a plus de différence entre la vraie vie et la vie digitale. Notre identité nous colle à la peau, partout.
  3. La socialisation des plateformes place l’humain au centre de l’univers numérique.

Vite, toujours plus vite
L’écosystème numérique évolue à toute allure. Il implique que réfléchir avec d’anciens réflexes en terme de commercialisation de nouveaux types d’espaces publicitaires n’est plus approprié, mais comme le préconise Helge Tennø dans une présentation déjà parue l’an dernier, il est temps de restructurer complètement la relation de la marque au consommateur.

Post Digital Marketing 2009

View more presentations from Helge Tennø

 

Retrouvez les images que j’ai prises durant OFFF Paris 2010 sur Flickr

Article publié sur le site cominmag.ch – rubrique com.stratégique (juillet-août 2010)

Je regarde Dexter en streaming, commande sur Amazon le nouveau Brian Solis déjà soldé, lis le New York Times sur mon iPad et parcours quelques flux RSS avec un agrégateur qui me permet de les partager sur Twitter. Et vous? Où et comment consommez-vous vos contenus favoris?

Pour Faris Yakob (MDC), il importe d’identifier les médias du point de vue de l’utilisateur. Pour quelle raison le consommateur choisit-il de passer du temps avec un contenu sur un média en particulier plutôt qu’un autre? Les motivations du consommateur semblent moins régies par la marque ou le message que par les bénéfices des médias dont il dispose. Payants ou gratuits peu importe. Ce n’est pas une question de coût, mais de valeur ajoutée dans l’expérience. Avec l’avènement du digital, il n’y a plus de limite : le contenu est désormais séparé de son canal de distribution, il circule sur tous les écrans.

Savoir aligner la spécificité et la qualité du contenu avec la valeur additionnelle du média utilisé, tel est le réel défi. Il ne s’agit pas d’effectuer une transposition technique du contenu existant, mais bien d’organiser celui-ci pour une expérience utilisateur enrichie, innovante, ergonomique et adaptée aussi bien aux attentes de publics exigeants qu’aux outils de lecture (ordinateur, smartphone, tablette, console, etc.). A titre d’exemple, l’application iPad du magazine Wired (sujet que j’abordais sur mon blog en mars dernier) offre une expérience si simple et ludique qu’elle renvoie ses concurrentes réviser leur copie.

La presse prend d’assault l’iPad. Oui, pour le pire et le meilleur! Avec excellence et légitimité : deux références, Wall Street Journal et NPR. Et avec de cuisants plantages: Libération, un PDF online. En Suisse, certains éditeurs n’ont pas encore compris qu’il ne sert à rien d’être le premier sur iPad si on n’est pas innovant. Un contenu exceptionnel sur papier se fait balayer en un coup de doigt par une expérience utilisateur décevante. Le lecteur décide et dispose. Hormis la bonne copie du Tages Anzeiger, les récentes applications de L’Hebdo (iPhone), Agefi, Coopzeitung, Bon à Savoir, etc. confondent inopportunément slideshow PDF et mutation de l’expérience utilisateur. En conséquence, le contenu devient indigeste.

Alors pourquoi m’abonnerais-je? Quelle est la plus-value? Ignorer ainsi les possibilités techniques de la plateforme et l’UX me laisse penser qu’on se moque des consommateurs. A moins de proposer une killer app orientée utilisateur, l’iPad n’est pas une bouée de sauvetage pour une presse en mal de nouveautés. Les technologies émergentes ne sont pas un gimmick, elles exigent un effort que ces éditeurs n’ont manifestement pas encore accompli. Etonnez-nous!

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Compléments last minute – La récente étude publiée par Pew Research sur l’évolutation des comportements de consommation des médias de 2000 à 2010 aux Etats-Unis. L’étude montre à quel point l’utilisateur considère l’information comme portable et transportable (à partager), ainsi que sa réticence à s’abonner à un service d’information payant alors que l’information transite de manière diffuse sur Internet.
Quelques chiffres: Aux USA, dans le secteur des sites de news, seul 35% des utilisateurs affirment avoir une source d’information favorite. Seuls 15% de cette tranche se déclarent prêts à payer pour obtenir le contenu de leur source favorite (7% de l’ensemble des lecteurs de sites d’actualité). Vous en conviendrez, c’est faible.

Le défi: créer de la valeur dans la chaîne de transmission. Pew Research propose deux solutions qui mériteraient une démonstration plus poussée que dans leur présentation:
– Le journalisme en tant que service – pas en tant que produit
– Un matrice des sources de revenu pour les différentes fonctions journalistiques

PSFK le vénérable Think Tank et Trend Spotter New-Yorkais met à nouveau sous la lumière des projecteurs le métier de planner, souvent aussi appelé strategic planner ou account planner.

Cette fois, PSFK s’est allié à Alpert Search (un agence de placement spécialisée en planning – on croirait rêver, mais cela existe!) pour nous livrer une série de vidéos  qui abordent plusieurs aspects de cette discipline méconnue, hormis dans les agences de réseau.

La monde de la communication est en mutation constante, le métier de planner aussi. Et pourtant l’essence même de ce métier n’a pas changé: se passionner pour l’humain. Stephen King l’un des instigateurs anglais de cette révolution dans le monde de la publicité l’avait bien saisi.

Qu’est-ce que le planning? (version courte, plus)
En 1964, Stephen King (homonyme du non moins célèbre écrivain), mécontent du fonctionnement des départements média et marketing au sein de son agence, développe une nouvelle méthode de travail qui se concentre sur la combinaison de la recherche des consommateurs (consumer research) et des insights pour créer une publicité plus efficace et créative.

“Any systematic approach to planning advertising has to do more than simply provide controls and disciplines. It must actively stimulate imagination and creativity too”.
(Stephen King, JWT Planning Guide, 1974) 

Aujourd’hui le planner doit absolument être capable d’intégrer les technologies émergentes afin de produire des idées qui engagent le consommateur. Rien de nouveau, mais peu de personnes savent le faire correctement! Il ne suffit plus de connecter les pièces du puzzle pour les arranger et les organiser dans un ordre surprenant (=créatif) et acceptable au niveau de la marque, il s’agit de comprendre la marque et de créer une histoire et une expérience unique qui touchent l’utilisateur dans son quotidien, notamment dans la sphère digitale et mobile.

Episode 1 – Intuitive Problem Solving

Episode 2 – Communicating Ideas

Episode 3 – Insatiable curiosity

Episode 4 – Understanding The Human Condition

Episode 5 – Rolling Up Your Sleeves

Cet article sera augmenté au fur et à mesure avec les vidéos à venir.

(via PSFK)

D’ici quelques mois, Nestlé lancera sur le marché un système capsule+machine pour le thé Special.T sur le modèle de la fabuleuse histoire Nespresso. Reste à savoir qui en sera l’égérie, Sarah Jessica Parker?

Récemment, Simon Sinek nous confiait que les grandes marques de dentifrices n’ont pas moins de 32 variantes de leur produit de base. Fort est de constater que des produits à priori simples sont complexifiés par l’offre et le message. Il suffit de se rendre dans un supermarché pour se sentir démuni au rayon lessive ou au rayon huile d’olive. Le choix tue le choix et insinue le doute dans l’esprit du consommateur: ai-je acheté la bonne pâte dentifrice? 

On ne sait plus faire du feu à moins d’être un randonneur averti et on est en passe d’oublier comment préparer un bon café – même si j’apprécie et consomme du Nespresso. Je me demande de quoi demain sera fait dans cette communication aux caractéristiques d’excellence exponentielles et parfois tout simplement ridicules. Est-ce que mon iPad pourra faire un café?

Lift10 est moins une conférence sur l’innovation et les nouvelles technologies qu’un événement orienté sur la réflexion de l’impact de ces technologies émergentes sur notre comportement au quotidien et des profonds changements de la société.

C’était “ma” première fois à cet événement et j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à participer aux workshops du matin: Travel 2.0 par Matthis Luefkens (@luefkens) et iDemocracy! Do you? Open Voting and Tribe oriented Public Debate par Jean-Henry Morin (@jhmorin). Les après-midi se sont déroulés sur un mode grand messe avec des intervenants plus pertinents les uns que les autres, mais…

…une intervention que j’attendais avec impatience a su me captiver aussi bien par son contenu que sa forme. Il s’agit de celle de Russell Davies (@UnderManager) ex-planneur Wieden Kennedy, aujourd’hui les pieds dans 2 sociétés innovantes, dont Really Interesting Group. Voici sa session: Printing the internet out.



Si vous souhaitez en savoir plus sur Lift10, les présentations des intevenants ont été diffusées en live et sont disponibles en streaming sur livestream.

Watch live streaming video from liftconference at livestream.com
Par ailleurs, retrouvez le live blogging des sessions principales de Lift10 par Stephanie Booth: Climb to the Stars.

La nouvelle marque M-Star a été lancée au début du mois d’avril 2010. Période parfaite pour songer à s’équiper d’accessoires pour l’été s’il en est, le succès du précédent online-shop avec la gamme M-Budget a motivé Migros à étendre son offre de produits cultes dérivés avec quelques unes de ses marques maison et sa marque institutionnelle. Résultat un relookage du site, un nouveau nom : M-Star, et un choix d’articles à faire pallir les fashionista-vintage-nostaligico-tendance. Désormais, les T-shirts, hoodies, sous-vêtements et accessoires se déclinent sur les emblèmes phare de la Migros:

  • M-budget: on poursuit l’aventure…
  • Midor: Les glaces aux arômes vanille, chocolat, fraise, avec leur pictos inchangés depuis des décénnies: otarie, singe et ours sur autant de couleurs alléchantes
  • Mirador: Le condiment, un produit me-too Knorr Aromat
  • Milch/Lait/Latte: Le breuvage naturel en brique avec une illustration de son pot rouge ou bleu à gros pois blanc
  • Migros: Le logo M de différentes tailles…

Pourquoi cela marchera-t-il?

Après Cenovis et Le Parfait qui ont surfé sur un revival de marque, Migros s’engage dan la veine “nostalgie des bonnes valeurs de mon enfance”. C’est jouer avec un monde passé et fini qui ne peut plus être. Une nostalgie de l’enfance d’une autre époque. Une remémoration des goûts d’autrefois et créer la pulsion d’achat du T-shirt comme de l’article alimentaire lors de votre prochaine visite dans un supermarché.

Le but est de vêtir quelques suisses avec ses T-shirts porte-manteau, mais aussi de dynamiser la vente de ce marques de produits alimentaires en grande surface. Le choix des articles alimentaires n’est pas innocent. Qu’est-ce qu’un oeuf dur sans condiment? Un après-midi au bord du lac avec ses amis sans sa tournée de glace à la vanille? Et le lait, rien d’autre qu’une caution produit sain. Tout cela me semble un bon cocktail pour un parfait pique-nique, il ne me manque plus que la serviette de bain et aussi l’achat des produits associés pour faire un sandwich par exemple!

Stratégie digitale?

Si vous souhaitez rejoindre la page de Fan Facebook M-Star, il vous faudra parler allemand. En effet, le géant orange (j’ai toujours rêvé d’utiliser cette expression) n’a pas estimé nécessaire de mettre à diposition une page en français.

Du côté de la marque institutionnelle, on reste aussi monomedia en médias sociaux, avec une concentration des moyens et… deux pages distinctes, l’une en fançais, avec une participation timide, l’autre en allemand, avec des publications différentes, mais des fans plus engagés! Pour les italophones qui malheureusement le site mère renvoit sur la page facebook en allemand.

Il faudra aussi observer les développements à venir de la plateforme communautaire de la Migros: Migipedia.