Aujourd’hui 1er septembre, des musées du monde entier participent à l’action Ask a Curator et invitent chacun à poser des questions sur le monde de l’art. Il s’agit d’un projet visant à démystifier et rendre plus populaire l’accès à l’art, son histoire, sa science et ses techniques. Belle initiative.
Alors comment conserver une oeuvre? Quels sont les nouvelles acquisitions de la collection? Comment gérer le transport et le montage d’installations complexes? Quels sont les problèmes majeurs en conservation d’oeuvre? Sur le site vous trouverez la liste des musées participants (Who to ask?) à l’action. Mais vous pouvez aussi tout simplement suivre le hashtag #askacurator pour accéder à l’ensemble des conversations.
Bien que le projet soit international, les musées… disons anglophones sont les principaux acteurs à avoir répondu présents. En France et en Suisse, force est de constater que des musées de valeur ont mis la main à la pâte sans pour autant qu’il s’agisse des top of mind habituels. En Suisse, aucuns Kunsthaus, Musée Olympique ou Fondation Beyeler, seule la Maison d’Ailleurs a répondu présent. Vous pouvez leur tweeter votre question: @maisondailleurs.
Les grands musées bouderaient-ils les réseaux sociaux? S’il n’est pas compliqué de créer un compte Twitter, en revanche il est moins aisé de mettre en place une stratégie de médias sociaux qui ne s’essouffle pas après 2 mois faute de vision, d’objectifs, de ressources… et de persévérance. Il n’est pas suffisant de se “payer” une stratégie sociale encore faut-il savoir l’implémenter et surtout adopter au sein de l’entreprise (oui le client doit mettre la main à pâte, ce n’est pas une campagne d’affichage!) une attitude sociale de partage propice à la participation.
En Suisse, les médias sociaux suscitent un intérêt, mais encore de la méfiance. Ils sont à priori perçus comme faisant exclusivement partie du silos communication, voir pire publicité (grave erreur!), or ils touchent à tous les aspects de l’entreprise du département Recherche & Développement aux Ressources Humaines en passant par le Service Clientèle et le Marketing. Au début des années 2000, le même problème déchirait les entreprises: le site internet est-il de la responsabilité du services IT ou de la communication?
Enfin, si votre présence sur les médias sociaux est destinée à vous crédibiliser dans votre écoute et votre volonté à dialoguer, ce n’est pas l’affaire d’une campagne de 3 mois sous forme de broadcasting sur Facebook et Twitter qui vous sauvera. Tout cela est ludique oui, mais ce n’est pas un jeu, c’est un changement de paradigme à long terme qui risque bien de bouleverser l’organisation interne et les processus de collaboration de votre entreprise.
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Doléances et bon exemple (bref retour: 02.09.2010)
Malgré une annonce faite par le musée (ci-dessous), Maison d’Ailleurs n’a pas répondu à ma question. Cela démontre que les belles promesses nécessitent une mise en place de ressources avec au minimum un monitoring pour savoir si l’on discute de votre marque et ce qu’il en est dit.
La Tate est très active sur les plateformes digitales, elle a ainsi mis les moyens avec plusieurs curateurs qui se sont succédés tout au long de la journée. Le programme et les rendez-vous avec des experts spécifiques, communiqué au préalable sur le blog et sur la Fan Page Facebook, ont permis à l’utilisateur de découvrir différentes facettes du célèbre musée.
Deux approches diamétralement opposées, vous en conviendrez.
(via Good)