Explore this website

Stalk me on the internet

Archive: management

Cela fait déjà plusieurs années que je m’intéresse aux techniques du lean, notamment remises au goût du jour par Eric Ries avec le mouvement Lean-startup issu de plusieurs domaines d’influence tels que le lean manufacturing japonais, l’agile development et le customer development. Que ce soit à chaque édition du Lean Startup lors de la conférence SXSW à Austin ou encore sous forme de workshop Lean Startup Machine à Londres, le lean fait désormais partie de mon ADN et de celui de mon agence.

Qu’est-ce que le lean?

Le lean selon sa définition japonaise des années 60 consiste à «développer en préservant la valeur avec le moins de gaspillage et de perte». Pour Eric Ries, de nos jours, c’est une méthode éprouvée basée sur l’expérimentation, les résultats d’apprentissage validés et la rapidité. Le principe est de collecter le maximum de connaissance pour faire évoluer une idée rapidement et de manière documentée.

The company that consistently makes and implements decisions rapidly gains a tremendous, often decisive, competitive advantage.
– Steve Blank 

Tout devient plus simple pour l’utilisateur et toujours plus complexe pour le marketeur et les agences. Rendre simple des choses complexes est en principe la mission des agences digitales.

Aujourd’hui, le digital est devenu un vaste écosystème qui doit impérativement être dénué de complexité sous peine de constituer un frein pour son utilisateur. Une mauvaise expérience sur, par exemple, un site de e-commerce, devient une grande source de frustrations. Et si c’était précisément le scénario qu’un partie de vos clients et consommateurs vivaient avec vos produits?

La plupart des agences de la place ont un fonctionnement à court terme du type «quick-win» et commercialisent des campagnes créatives qui feront bondir la notoriété (ou pas) de votre marque: bannières publicitaires, achat de mot-clés, concours sur Facebook, newsletter, micro-site, etc. Cette liste de prestations est digne du monde de la réclame, car malheureusement le gain rapide n’a souvent pas les résultats escomptés sur le long terme. Quel est le taux de conversion de vos 20’000 fans sur Facebook? La simple joie d’avoir 20’000 fans?

L’autre jour, fascinée par les rayons vides à la Coop (je vous rassure, je ne m’acharne pas sur ce magasin, j’y fait souvent mes courses et apprécie la marque, mais voilà un constat est un constat) j’ai publié via Instagram sur Twitter l’image du rayon StudioLine de L’Oréal complètement vide. La forte hausse du franc suisse et des négociations périlleuses avec certains fournisseurs ont poussé  Coop à prendre des dispositions particulières, mais là n’est pas le sujet de mon billet.

L’adoption des médias sociaux dans l’organisation est un vaste sujet qui soulève toujours beaucoup d’interrogations auprès des moyennes et grandes entreprises.

Jeudi dernier j’étais invitée par Rezonance – le réseau de personnes, de connaissances et d’affaires s’adressant aux individus et aux entreprises qui souhaitent développer leurs échanges en Suisse romande – à la conférence First, afin de m’exprimer sur un cas concret et issu du domaine public: L’adoption des médias sociaux par la Maire de Genève, Sandrine Salerno (@sandrinesalerno). Voici mon keynote.

Pour en savoir plus
– www.maire-de-geneve.ch
– les photos de l’event First Rezonance sur flickr

Les médias sociaux seuls sont une pauvre petite chose.

Et si on parlait simplement de marketing.

Je constate une frénésie et une ignorance au quotidien. Même parmi les soi-disant spécialistes ici et ailleurs. Les milliers d’articles-recettes qui paraissent chaque jour sur les 25 façons de réussir sa page Facebook ou de bien tweeter fonctionne comme un écran de fumée… Je dis stop au mash-up!

Abondance vs. Rareté
Dans notre société où la technologie a fait de chacun un média, l’abondance remplace la rareté et parfois aussi la qualité. Problème de taille: la médiocrité de ces contenus se répand comme une traînée de poudre laissant croire aux spécialistes en herbe – pire, aux clients potentiels – que la communication et le marketing sont reproductibles à l’envi. Cela était vrai au temps de Bill Bernbach, Don Draper (fiction/rélaité, who knows!) et Jacques Séguéla.

Un standard?

Le modèle de l’agence classique – oui celui qui fait pop-up dans votre esprit à la seule évocation du mot agence et qui n’a pas changé depuis les années ’80 avec des références populaires comme 99 francs ou Mad Men – a vécu! La structure d’une agence a toujours été construite autour de la rareté et d’une message de marque, unique – qu’il fallait payer très cher. Parler au consommateur était simple: une idée centrale développée et adaptée sur différents médias: spot, affichage, print, radio, BTL… Avez-vous remarqué? Oui, j’ai dit “parler AU consommateur” pour souligner le mode “récepteur béat”.

Monde de possibles
Exit le modèle de l’agence organisée en silos. Le client (= l’entreprise mandataire) réclame une solution à sa problématique. Lapalissade! Non, regardez de plus prêt. Du côté des agences, il suffit parfois de gagner un prix de la profession pour se voir solliciter indéfiniment pour le même service, surfant sur de vieilles gloires et réalisant le fantasme du client de la reproductibilité d’un succès passé. Efficace pour le tiroir caisse de l’agence, mais pas pour la satisfaction du client et probablement encore moins pour les utilisateurs finaux. Le copier-coller ne fonctionne pas. Et pourtant, si certaines agences et autres structures cèdent à cette facilité, elles finissent inévitablement par se ramollir du bulbe, laissant la réelle problématique du client au vestiaire. Entre vous et moi, je ne crois pas que je souhaiterais que mon agence reproduise pour ma marque ce qu’elle a déjà fait pour une autre. Je ne crois pas aux agences qui vendent des marchandises. Elles desservent l’ensemble de la profession et instaurent une relation client-agence qui ne va pas au-delà de la simple transaction. 

Je crois aux structures qui savent relever un défi. De celles qui savent réfléchir, concevoir et vendre des idées qui inspirent.

Prendre de la hauteur et s’offrir une perspective est indispensable. Je ne crois pas aux médias sociaux, ni  à aucun autre silos médiatique. Ce ne sont que des outils. Je crois à la réflexion pointue media-neutral et à la capacité à inclure dans cette démarche les nouveaux comportements induits par les technologies émergentes. 

Communiquer prend du temps. Avant qu’une communication ne sorte, il faut travailler, beaucoup travailler: 1) cela ne se fait pas dans l’urgence, 2) les résultats et retombées pour la marque ne se mesurent pas en une nuit.

Connecter l’utilisateur, la marque et les technologies émergentes au profit de la problématique du client, tel est mon travail. Je crois au planning stratégique. C’est ce que je fais de mieux pour créer une expérience AVEC laquelle l’utilisateur pourra engager. Et si les stratégies que j’élabore sont plus digitales aujourd’hui que hier (lire mon article sur le post-digital planning), c’est que le digital remplit notre quotidien… d’utilisateur. Vous comme moi sommes des êtres pour qui “faire AVEC” est devenu naturel. Nous lisons, utilisons, réorganisons et transmettons chaque jour du contenu souvent sans nous rendre compte que nous participons inévitablement à quelque chose de plus grand.

Client, vous êtes aussi utilisateur. On doit pouvoir se parler!

Avez-vous déjà observé ces mouches qui effectuent inlassablement des triangles au centre de la pièce et proche du plafond…

C’est parfois le sentiment que j’ai lorsque le matin je me réveille, saisis mon iPad, ouvre l’application mail, trie et lit les derniers courriers arrivés, ensuite lance l’app Twittlator pour ausculter mon compte Twitter, puis mon compte Facebook sur Safari et la Fan Page What about The Fridge?, extension du présent blog. Après ce rituel absolument intégré, intervient un moment de choix: la lecture des news. Je passe au minimum trois quarts d’heure à lire les flux RSS – préalablement collectés dans Google Reader – sur mon application Reeder, soit près de 500 blogs tout de même. Fort heureusement, ils n’ont pas tous le même rythme de publication! Une fois ce rituel accompli avec méthode, le reste de la journée peut se dérouler sans encombre. A moins que…. sans y prendre garde, la journée ne se déroule à switcher d’une plateforme à une autre en quête frénétique de l’ultime information à ne pas manquer, source évidente d’anxiété proportionnellement relative à la fraîcheur et la pertinence de cette denrée périssable. Les journées n’ont que 24 heures et la redondance absolue qui inonde le web (et le cerveau!) laisse une certaine fatigue à celui qui n’y prend garde.

En terme de productivité, vous l’aurez deviné, il n’est pas optimal de rester connecté en permanence à tous ces réseaux sociaux, d’ailleurs je m’en garde bien. Je consulte régulièrement mes comptes durant la journée – un tweet par ici, un commentaire par-là, mais je ne reste pas online, c’est trop chronophage. Cependant, si mon emploi du temps me le permet, je consulte environ toutes les 2-3 heures mes profils les plus “real-time” entendez par-là Twitter et Facebook (essentiellement la Fan Page qui est un point de contact professionnel).

Alors, peur de rater une information IMPORTANTE et INCROYABLE ou hyper PERTINENTE pour un projet en cours?

Si cette information est si ESSENTIELLE, les différentes communautés de médias sociaux (Twitter, Facebook, etc.) et communautés d’intérêts (planners, designers, programmeurs, journalistes, etc.) se chargeront de faire le tri, de la véhiculer et la répéter jusqu’à saturation. A moins de vivre sous une pierre, il sera difficile d’y échapper. Bien sûr, vous ne serez pas dans les early adopters ou early RTweeteers, quoique cela dépend encore de votre domaine d’expertise. Et si l’information est très spécialisée et qu’elle n’apparaît qu’une fois sur un blog underground ou pointu mais indispensable et bien à vous de découvrir et aller à la rencontre de cette nouvelle source qui alimentera votre réflexion…

En bonne GTD-iste (Get Things Done – GTD, processus de productivité par David Allen), les tâches sont agendées (même si répétitives), certes. Inutile de dire que malgré cela, lorsque j’ai trié, répondu et /ou effacé les messages de ma boîte mail, je n’ai qu’une envie, faire un refresh… juste au cas où.

Encore un livre de stratégie et de modélisation? Oui et… non en fait. Celui-ci est un outil de Business Model exclusivement. Il enseigne les techniques d’innovation pratique utilisées par les plus grandes entreprises et marques au monde: Amazon, Lego, Apple, Nespresso et bien d’autres. Un méthodologie éprouvée permettant appréhender, comprendre, concevoir et implémenter les modèles d’affaire innovants.

Oeuvre d’une dizaine d’années de recherche et de la collaboration d’Yves Pigneur (@ypigneur), professeur HEC à Lausanne et d’Alex Osterwalder (@business_design) en crowdsourcing avec prêt de 500 contributeurs, le tout exprimé avec force dans un graphisme clair et stimulant signé par l’atelier graphique The Movement.

Synopsis
Disruptive new business models are emblematic of our generation. Yet they remain poorly understood, even as they transform competitive landscapes across industries. Business Model Generation offers you powerful, simple, tested tools for understanding, designing, reworking, and implementing business models.
Business Model Generation is a practical, inspiring handbook for anyone striving to improve a business model — or craft a new one.

Par ailleurs, Alex Ostwalder a profité de cet événement pour annoncer la sortie en octobre prochain d’une application iPad dédiée, dont voici la présentation des premières ébauches: Business Model Foundry.

Si vous n’étiez pas à l’événement First Rezonance du jeudi 16.09.2010, voici l’introduction (à quelques détails prêts et en version rapide) qu’Alex Ostwalder nous a offert.

Pour en savoir plus

Le site promotionel de l’ouvrage Business Model Generation, avec un PDF preview gratuit de cet ouvrage essentiel. Le blog des deux co-auteurs, à lire absolument: Business Model Alchemist.