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Archive: nestle

L’affaire Kit Kat qui a opposé Greenpeace et Nestlé date déjà de mars 2010. Comme le rappelle le Journal du Net, les actions de Nestlé consécutives à la mise online de la vidéo parodique de Greenpeace n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu et susciter un intérêt exponentiel auprès du public. Cela s’appelle l’effet Streisand, du nom de la fameuse actrice et chanteuse américaine.

Pour la petite histoire, en 2003, Barbra Streisand avait poursuivit le propriétaire d’un site diffusant des vues aériennes de Californie. Elle souhaitait préserver sa vie privée. En agissant ainsi, elle n’avait fait que pointer et confirmer au monde entier où se trouvait sa propriété. L’emplacement de sa propriété fût alors largement diffusé, au plus grand regret de la star. Depuis lors, on sait que faire retirer de l’information d’Internet ne donne pas toujours le résultat de discrétion escompté, c’est cela l’effet Streisand.

Revenons à Nestlé. En 2010, suite à l’affaire Greenpeace, Nestlé a très rapidement déclaré renoncer à toute collaboration avec les producteurs d’huile de palme. L’effet Streisand de l’affaire Nestlé – si je puis dire – a marqué les esprits et offert un cas d’école aux apprentis sorciers de la communication digitale.

Aujourd’hui, Nestlé s’est racheté une stratégie digitale et un bataillon de community managers. Nestlé se félicite du succès de la Facebook Page Kit Kat qui annonce plus de 3.5 millions de fans. Entre mémoire et oubli, ce n’est déjà plus qu’une vieille affaire. Je vous laisse, I’m having a break.

D’ici quelques mois, Nestlé lancera sur le marché un système capsule+machine pour le thé Special.T sur le modèle de la fabuleuse histoire Nespresso. Reste à savoir qui en sera l’égérie, Sarah Jessica Parker?

Récemment, Simon Sinek nous confiait que les grandes marques de dentifrices n’ont pas moins de 32 variantes de leur produit de base. Fort est de constater que des produits à priori simples sont complexifiés par l’offre et le message. Il suffit de se rendre dans un supermarché pour se sentir démuni au rayon lessive ou au rayon huile d’olive. Le choix tue le choix et insinue le doute dans l’esprit du consommateur: ai-je acheté la bonne pâte dentifrice? 

On ne sait plus faire du feu à moins d’être un randonneur averti et on est en passe d’oublier comment préparer un bon café – même si j’apprécie et consomme du Nespresso. Je me demande de quoi demain sera fait dans cette communication aux caractéristiques d’excellence exponentielles et parfois tout simplement ridicules. Est-ce que mon iPad pourra faire un café?