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Stalk me on the internet

Archive: observation

La consommation des médias change, on le savait déjà.

Les points de contacts sont multiples, mais l’utilisateur ne consomme plus forcément le contenu d’un quotidien en lisant le support physique. De plus en plus adoptent le modèle “transportable”. L’information aujourd’hui étant über-portable et partageable sur les plateformes sociales, avec des applications pour mobile ou encore des contenus à emporter avec soi sans avoir besoin de se reconnecter à une réseau au moment de la consommation: les podcasts, vidéocasts,…

Il est frappant de noter que 55% de la population trouve qu’il est de plus en plus facile de se tenir informé malgré le nombre croissant de flux.

Evidemment ces chiffres ne concernent que les USA.

(via Flowtown)

Un bon lien est un lien qui se mange tout frais.

Les services tels que Twitter, Facebook et nos blogs respectifs nous tentent quotidiennement. Un retweet par-ci, un Facebook “share” par-là. Mais où se trouve la plus-value? Sommes-nous de simples relais?

C’est un peu plus complexe. En relayant l’information, l’utilisateur se définit par son intérêt, mais aussi son orgueil. En fait, le lien comme n’importe quel produit ou tendance suit une courbe de diffusion, selon la théorie de la diffusion des innovations par Everett Rogers (1962).

Les marques et autres créateurs de contenus mettent à disposition du contenu que chaque personne peut transmettre à son réseau. Ce contenu est une valeur par laquelle le “relayeur” se définit.

Tout ce que JE transmets
Ne concerne pas tant les marques
Que MES choix et MES préférences

Le lien est l’économie du MOI.

(diagramme Hantz-Patterson via le vieux lien bien bien bien)

Il y a quelques jours, Foursquare a fêté son premier anniversaire. Cela fait maintenant plusieurs mois que j’utilise ce réseau de géo-localisation, notamment avec mon iPhone. Une récente visite à New York m’a donné envie de partager mon expérience Foursquare dans cette ville et souligner encore une fois les potentiels de ce réseau social.
Ne nous arrêtons pas à l’aspect rédhibitoire de la géo-localisation avec son effet big brother. Je vous laisse méditer sur le nombre de codes, logins et traces que nous laissons chaque jour lors de nos déplacements, communications téléphoniques, achats, online, etc. qui nous identifient et nous situent dans un espace-temps au quotidien.
Foursquare offre un potentiel relationnel – pour le mot “social” dans “social media” – et commercial exceptionnel. Et pour une fois, il lie habilement réseau social et réalité, soit le digital et l’analogique.
Comment ça marche?

Je rappelle ici quelques notions élémentaires du service: 

  • Gratification au check-in: Foursquare est un jeu qui vous permet de collectionner et gagner des points à chaque check-in, soit à chaque fois que vous indiquez où vous êtes, dans quel restaurant, bar, musée, etc. La personne qui totalise le plus grand nombre de check-in devient le mayor du lieu.
  • Décrocher des badges: sorte de trophée attribué selon le nombre de check-in dans un type de lieu (cinéma, gym, galeries d’art…), ou selon les coordonnées GPS précises (p.ex. badge “Far Far Away”, lorsqu’on dépasse la 59th Street à Manhattan), ou encore suivant un schéma de check-in dans différents lieux de la même marque (par exempe: badge “Jobs”: check-in dans 3 Apple Stores différents).
  • Tips: Contribuer à la communauté en donnant des “tips” pour les lieux visités: les bonnes combines, que faire, quelle spécialité choisir dans un restaurant, etc. Ces recommandations peuvent s’avérer très utiles dans un restaurant dont la cuisine vous est étrangère, mais que vous souhaitez déguster.

Voici le Top 10 des badges les plus populaires!




 

A quoi peut bien servir Foursquare?
Foursquare transforme chaque utilisateur du service en explorateur. Il s’agit du second réseau social qui lie dans sa conception initiale réseau social & mobile. Le premier était Twitter, créé en 2006, avec son site online et un service similaire au SMS permettant de poster un message de 140 caractères. Le nombre de caractères est resté, mais les smartphones et les applications dédiées sont aujourd’hui plus sophistiqués. Twitter permet la géo-localisation du profil et des tweets, mais dans un environnement moins séducteur et au potentiel commercial moindre. Foursquare a bien sûr des concurrents directs tels que Gowalla, Yelp, Brightkite, Latitude.
Pour l’utilisateur:
Foursquare peut s’avérer un guide de voyage. En déplacement dans un ville inconnue où tout reste à découvrir, Foursquare est un allié de taille. Vos “amis” sont des personnes qui vous recommandent “leurs” lieux avec des insider tips.
Disons que vous vous rendez au très célèbre Katz’s Delicatessen à New York (pas besoin de Foursquare jusque-là). Une fois sur place la panique vous gagne. Beaucoup de monde, une carte des mets sur le mur au-dessus des serveurs et aucune connaissance en cuisine casher. Perdus, vous êtes! Quelle est la spécialité du lieu qui fait se déplacer les foules? Aïe l’angoisse, que choisir? J’ai bien un guide de voyage 2010 de la ville, mais aucune indication sur le mets à ne pas manquer! Réflexe Foursquare. Je lis les tips&tricks que chaque membre du réseau (amis ou pas) ont posté sur ce deli. Vu le nombre de commentaires en faveur du Pastrami on Rye, j’opte pour ce plat. Parfait, c’est à mon tour de commander. Et je me régale. Je finis mon repas et contribue à la pérennité de ce plat… en commentant Katz’s Deli sur Foursquare, en date du 21.02.2010.
Plus qu’un guide de voyage, c’est une source d’information crowdsourced qui vous indique ce qui est trend et les bons plans au niveau local et dans l’instant présent. Ce ne sont pas des informations qui datent de 6 mois! Foursquare en complément d’information devient un vrai partenaire qui saura améliorer par petites touches votre expérience de voyage.
Proche, immédiat et utile, telles sont les 3 forces de Foursquare.

 

Pour la marque ou le commerçant:
Nous en sommes encore aux balbutiements commerciaux en Europe. Foursquare est New Yorkais et pour vraiment saisir les possibilités de ce nouveau canal, une visite à New York s’impose. 

  • POS – Café, restaurant, etc. les petits commerçants à la fête: possibilité d’offrir quelque chose (une boisson gratuite dans un café, etc.) au Mayor ou au enième check-in de la journée. Dans East Village, il n’est pas rare de voir un café afficher fièrement sur une ardoise à même le trottoir le nom du Mayor et de son Dauphin et d’indiquer les avantages dont ils bénéficient. Une invitation à participer! Et à venir consommer!
  • MEDIA – Les éditeurs y voient une possibilité d’insuffler un peu d’innovation dans leur industrie. Il sont d’ailleurs les premiers à se lancer dans l’aventure. Zagat et New York Times y vont de leur propre liste de recommandation, de même pour la chaîne de télévision Bravo. Outres leur propres sites et supports, ces marques disposent de pages spéciales sur le site de Foursquare recommandant certains lieux (café, restaurant, expo, concert, boutique, etc.) de la ville et influençant directement le trafic vers ces adresses bien réelles. Les lieux sont taggués par la marque (et non pas par l’utilisateur, pour éviter la tricherie) ce qui permet d’obtenir le badge ad-hoc lorsque l’utilisateur fait un check-in dans un des lieux recommandés.
  • MARQUE GLOBALE: Les marques commencent à entrevoir les possibilités commerciales, de la promotion à la fidélisation. Récemment Starbucks a lancé le “Barista Badge” que l’on peut remporter en se rendant dans 5 différents café de la marque. Le badge ne semble pas être actif en Europe.
On the road or out-of-home
Evidemment la géo-localisation fonctionne dans le ici et maintenant. Plusieurs conditions seront nécessaires:
  • Outil indispensable pour remplir sa mission, un smartphone équipé de l’application Foursquare. L’application vous permet de réaliser toutes les actions listées ci-dessus: check-in, shout (message envoyé à vos amis lors d’un check-in), tips, friend request.
  • On the road signigfie aussi l’indispensable connection à un wifi gratuit ou l’utilisation du 3G. Malheureusement, tous les lieux ne disposent pas d’un wifi gratuit et les wifi publics sont rarement des bêtes de course. Travailler en 3G coûte cher, surtout en roaming, la facture peut rapidement prendre l’ascenseur. C’est du vécu!
In Real Life
New York encore. Lors de mon dernier voyage, j’ai eu la possibilité de rencontrer un planner de PSFK que j’avais rencontré sur Twitter. Il a remarqué que j’avais une activité sur Foursquare précisément à NY et m’a contactée en DM sur Twitter. C’était l’occasion de se retrouver dans le Village pour boire une bonne bière dans un bar… allemand. Une rencontre inspirante et décontractée qui aurait été impossible il y a quelques mois.

Privacy?

La grande question. Comme pour tous les réseaux sociaux, Foursquare ne prendra que ce que vous souhaitez lui donner. Il n’y a pas d’auto-checkin comme avec Google Latitude.
Seul moyen de me “suivre” sur Foursquare: devenir mon ami. Le principe est le même que sur Facebook: les Friend Requests doivent être approuvées. Chacun applique sa propre stratégie. La mienne: à moins que je ne vous connaisse de Twitter, de Facebook ou IRL (in real life), vous serez exclu.
Evidemment Foursquare collecte toutes mes données, mais étant donné que je check-in consciemment (on peut aussi faire un check-in masqué: on collecte les points, mais l’utilisateur apparaît en “off the grid” sur le réseau) et pas forcément régulièrement, le pattern comportemental n’est pas représentatif. Vous me suivez!
Le risque zéro n’existe pas, mais cessons de vivre dans la peur!

Bref retour sur Teens on Technology workshop animé par David Brown et Michele Laird dans le cadre du Lift@home de ce jour à Genève.
Ce workshop a vu la participation, en tant qu’invités et objets d’étude, de quatre jeunes gens, soit 2 adolescentes et 2 adolescents âgés de 18 ans et des poussières, tous étudiants d’écoles privées ou d’universités sur l’Arc Lémanique. L’échantillon n’est évidemment pas représentatif et n’a pas de valeur scientifique, mais donne quelques éclairages intéressants. Voici quelques notes brutes prises ce soir:
Facebook
  • Facebook est le réseau social qui remporte manifestement l’unanimité. Les jeunes vont là où se trouvent leurs amis et vraisemblablement avec en moyenne 400 à 600 amis, ils sont tous les quatre très friands de Facebook.
  • Les Facebook Groups sont perçus comme des plaisanteries entre amis
  • La question des Fan Page de marque n’a pas été abordée
  • La question du temps passé sur internet et des réseaux sociaux n’a pas été abordée
  • La fonction Events est attractive
  • Supporter une Cause sur Facebook est incompris et mal perçu
Twitter
Twitter n’est pas compris. Et puis, une addiction suffit 😉
Communiquer: e-mail, chat ou voice?
  • Facebook peut facilement remplacer l’e-mail pour communiquer.
  • L’e-mail est perçu comme un moyen de communication pour les choses sérieuses et professionnelles.
  • Les 2 adolescents ont ouvert leur compte e-mail à l’âge de 11-12 ans.
  • Skype est très apprécié. Il permet de chatter et téléphoner gratuitement à distance. Avantage économique évident pour des étudiants étrangers en formation en Suisse.
  • La consommation de Facebook se fait plutôt via un browser. Seul l’un des adolescents possède un iPhone.
Money, Money
Pour les jeunes, l’argent est un facteur limitant:
  • Pour le choix de l’appareil (cellulaire vs smartphone), d’un abonnement (frais de roaming, etc.). L’une des filles dispose d’un crédit de téléphonie limité à 20 CHF par mois.
  • Dépenser online nécessite une carte de crédit dans la plupart des cas. Ils ne possèdent pas tous une carte de crédit.
  • Skype est très apprécié pour téléphoner (voix + image vidéo) gratuitement, ici en Suisse ou avec de la famille, des amis à l’étranger.

Matérialistes ou non?

  • Ils favorisent le streaming au download (achat légal), car gratuit.
  • Acheter un CD (physique) ou downloader sur iTunes (digital) est perçu comme similaire. Posséder l’objet ne semble pas important, excepté pour les puristes collectionneurs ou attentifs à la qualité du son. En fin de compte, le résultat est le même: écouter son morceau favori.
Relation inter-génération
  • Leurs parents qui sont âgés de 40 à 50 ans sont aussi sur Facebook. Les adolescents ne perçoivent pas cette “amitié” comme intrusive ou comme une forme de contrôle, mais plutôt comme une connivence qui permet aux parents de “liker” leurs photos.
Privacy
  • Ils savent comment utiliser les settings sur Facebook et créer des profils limités avec liste d’accès à tel ou tel contenu.
  • Certains d’ailleurs filtrent leurs parents.
  • Conscience que certains contenus peuvent compromettre l’intérêt d’un employeur potentiel.
  • Interrogés sur leur nombre impressionnant d’amis, ils affirment tous les connaître (les avoir rencontrés IRL), appliquant la politique du “je te rencontre, je te fais une Friend Request” systématique
  • Defriender est un mal nécessaire qui n’est pas perçu comme un drame. De toute façon, la personne qui est defriendée ne s’en rend pas compte jusqu’au moment où elle cherche son (ex-)ami sur le réseau social.
Hormis Facebook, qu’utilisent-ils online?
  • Skype
  • Google (pas Bing)
  • Gmail (l’un d’eux étonnamment hotmail, mais parce qu’il a la flemme de changer)
  • Wikipédia peut être un starter pour un sujet d’étude, car il donne les grandes lignes, mais cette plate-forme ne remporte pas la palme de la confiance.
Et les autres médias
A choisir, la TV est plus importante que You Tube.
*******
En définitive, les jeunes de 18 ans ne sont pas si différents de nous les 30+. Ils sont encore passablement ancrés dans un monde analogique, même s’ils portent un regard manifestement dématérialisé/désintéressé sur les choses tangibles.
Evidemment, pour confirmer ce constat une étude plus approfondie serait indispensable.
Ce workshop me rappelle que le sujet du rapport des adolescents aux technologies a été récemment abordé par la RSR dans l’excellente émission 15 Minutes: “Ma vie, mes amis, mes écrans”, écouter le podcast.




 

Les sites de socialisation sur Internet comme Facebook ou Twitter font un tabac… Jour après jour, ces réseaux sociaux modifient notre quotidien. Ils peuvent faciliter les rencontres et les échanges, mais ils peuvent aussi créer des conflits familiaux et des addictions. Un Reportage pour “15 Minutes” de Patrick Le Fort et Mathieu Ballmer. (13.03.2010)

 

Les vrais digital natives se sont eux:
Récentes études
Pew Internet: Social Media and Young Adults 

Les termes nerd/dork/geek/dweeb enfin expliqués avec un diagramme de Venn bien utile. Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas!

Wikipedia nous apprend que:

Le terme geek (/giːk/) est un anglicisme désignant une personne passionnée, voire obsédée, par un domaine précis. Il s’emploie entre autres dans le domaine de l’informatique ainsi que dans celui de la science-fiction.

Un nerd (prononcer neurde), dans le domaine des stéréotypes de la culture populaire, est un terme anglais désignant une personne solitaire et intelligente, à la fois socialement handicapée (mais pas toujours isolée car un nerd peut conserver une vie sociale) et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques.

Un dork est un terme péjoratif pour désigner une personne stupide, socialement inapte et hors du temps. Souvent confondu avec les termes nerd et geek, mais n’implique pas le même niveau d’intelligence.

Enfin un dweeb est une personne socialement incompétente ou stupide, ayant néanmoins une attitude trop studieuse.

(via Great White Snark)

Seamless news reporting

Posted by on 26.02.2010 in Culture

Le langage visuel du reportage classique est une modèle si bien intégré et compris par le spectateur que le contenu passerait au second plan. Voici la thèse avancée par Charlie Brooker journaliste à la BBC dans son sujet “How to report the news”.

Les codes conventionnels du genre suffiraient-ils à rassurer votre cerveau pour mieux vous convaincre de l’importance, du sérieux, voire de la gravité du sujet abordé?

Au pays de la promiscuité, un leitmotiv : ne pas troubler l’ordre des choses. Le métro tokyoïte est un lieu de passage où tout le monde s’ignore avec une déférence pour le moins codifiée, affairé qu’il est à pianoter sur son ketaï (téléphone cellulaire), absorbé par la lecture d’un manga ou la tête ballante profondément assoupi.

Depuis plusieurs années, Tokyo Metro tente d’éduquer ses clients avec une campagne d’affichage in situ intitulée “Please do it at home” destinée à rappeler les plus élémentaires principes de courtoisie. Vous y apprendrez comme il est odieux de passer ses coups de fil aux heures de pointes, invraisemblable d’étaler tout son shopping, très mal vu de se refaire une beauté, parfaitement inadmissible de voyager en état d’ébriété avancée et le comble prendre toute la place sur la banquette. L’humour japonais souvent impénétrable aux Occidentaux laisse place à une iconographie dépouillée et ludique. Déjà cité sur ce blog, un exemple de signalétique sur les portes des rames.

Retrouvez ici la série complète des affiches.



 

(via dannychoo)